L’approche Iokaï du shiatsu


Définitions / lundi, mars 6th, 2017

D’où vient le shiatsu Iokaï ?

Shizuto Masunaga senseï fonde l’école Iokaï de shiatsu à Tokyo en 1960, après s’être longuement attaché à comprendre l’origine de la maladie et de la souffrance humaine. Il nomme cette nouvelle approche à partir de l’enseignement des sutras consacrés au « Bouddha de médecine ». En effet, dans ces sutras, io désigne le « roi de la médecine » et kaï retranscrit l’idée d’association, de motivation commune.

En Europe, c’est Kazunori Sasaki senseï qui, issu de cette lignée, crée l’European Iokaï Shiatsu Association (EISA ou AISE).

Le shiatsu Iokaï est l’une des rares structures de formation à appliquer des critères identiques dans sept pays d’Europe – Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Suisse.
À cet effet, le comité technique de l’AISE définit depuis 1991 un programme pédagogique européen unique. Il y fixe les standards de qualité d’un apprentissage qui s’effectue selon la forme traditionnelle japonaise.

L’École de Shiatsu Iokaï de Paris est habilitée par le Syndicat Professionnel du Shiatsu (SPS) à former des spécialistes en shiatsu.

 

L’enseignement du shiatsu Iokai : de cœur à cœur

Au Japon, traditionnellement, l’apprentissage s’effectue de façon concrète par de petits groupes d’élèves réunis autour d’un senseï (enseignant).
L’enseignant montre d’abord un élément de pratique sur un modèle ; les élèves reproduisent ensuite en binôme l’expérience observée. Ce type de transmission est appelé i shin den shin (« de cœur à cœur »), de senseï  à élève.

Cette transmission directe de l’enseignant à l’élève est à la base même de l’apprentissage du shiatsu. Elle privilégie une expérience simultanée, dans laquelle l’élève constate en même temps le déséquilibre énergétique et sa résolution.
En effet, le shiatsu vise à établir une communication de personne à personne qui se situe au-delà de tout attachement et de toute attente. C’est de l’expérience simultanée associée à la confiance en la vie que peut émerger cette communication juste et profonde.

Par ailleurs, la méditation accompagne et appuie le praticien dans cette recherche d’une qualité d’échange spécifique. Éprouver le silence intérieur par la concentration sur l’expiration puis la régénération sur l’inspiration permet d’éloigner toute préoccupation.
Cet état de « vacuité » favorise l’écoute énergétique. C’est pourquoi l’enseignement du shiatsu Iokaï attache une importance particulière à la pratique méditative.